EXPOSITION PERSONNELLE

JULIE PERRIN

​19 novembre - 10 décembre 2017
Vernissage : 18 novembre 2017 à partir de 18:00

Il est un lieu hautement phénoménal que j’aimerais évoquer ici et que pour des raisons obscures je situerai au bord de l’oued Recheb.

​Je n’avais pas dormi, mordu par le froid et l’angoisse et c’est avec lassitude que je vis encore une fois se lever la lumière sur ce monde...

De grandes fleurs d’aragonite, d’une fragilité extrême, jonchaient le sol et cette aube encore mauve me permit d’apercevoir un grand duc au faîte d’un palmier qui montrait de son aile étendue un royaume de sable, de sel et de houille où les grandes colonnes sombres d’arbres inconnus formaient les piliers d’un édifice qu’on croyait proche de la destruction.

L’impression n’était pas que cette flore fulgurante abritait un temple ou des animaux farouches mais plutôt les joyaux bruts du sol, soudainement remontés à leurs cimes : ramures d’ilménite, d’obsidienne, de matières non répertoriées.

Le silence subtil n’était brisé que par la chute soudaine d’une de ces couronnes végétales se fracassant comme du verre sur un lit de grès, laissant des colliers de diamants à nos pas. Franchir les frontières de ce monde inconnu semblait impossible mais les puits de lumière, l’insondable profondeur de cette forêt énigmatique et noire comme un vol de corbeaux laissait l’espoir d’y découvrir l’aiguille magnétique qui coud les pôles.

Au bout de ce chemin, il y avait, il devait y avoir une source d’eau rare...

Marcel Miracle

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Photo: Julie Perrin. "Sans titre". 2017. (fragment)

Photo: Julie Perrin. "Sans titre". 2017. (fragment)

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Julie Perrin a étudié le dessin et les arts plastiques à Blacheath et à Camberwell Art School à Londres avant de se spécialiser en peinture au Museum School of Fine Arts de Boston. Ses premières séries de natures mortes, peintes dans les années 90, présentent une matière puissante et des tons automnaux. De retour en France, Julie Perrin se tourne vers l’humain et entame un travail sur le visage qu’elle poursuivra durant presque dix ans. Testant différents supports et des formats variés, l’artiste va chercher au fond des regards une vérité, fouillant l’âme de ses modèles. À partir de 2005, son travail se tourne vers la nature, une nature silencieuse et immobile qui engage à se questionner sur notre place dans notre environnement, sur la part de réel et celle d’imaginaire.

Expositions personnelles :

2014 - Gallery by DM, Trouville, France
2013 - Silence, Galerie Claude-Samuel, Paris, France
2009 - Galerie Mathieu Lenormand, Paris, France
2008 - Galerie Yapa, Paris, France2006 - Arbres Intérieurs, espace privé, Paris, France
2001 - Fish & Chips, espace privé, Paris, France
2000 - Tête en Boîtes, Androuet, Paris, France
1999 - Galerie Boulakia, Paris, France
1999 - La Passerelle, Montreuil, France
1999 - Galerie Robin Tourenne, Viaduc des arts, Paris, France

Expositions collectives :

2014 - Plant It, Galerie Mansart, Paris, France
2005 - La diagonale des arts, Cahors, France
​1999 - Biennale de Malte, Malte
1995 - Hôtel Saint James et Albany, Paris, France

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