MUTE

Nomi Blum, Damien Caccia, Stephanie Carranza, Albert Kaan, Dimitri Mallet, Célia Nkala, Daniel Rosca, Vlad Turco

Une exposition organisée dans le cadre de la Saison France-Roumanie 2019
Manifestare organizată în cadrul Sezonului România-Franța 2019

18 avril - 5 mai 2019
Vernissage : 18 avril à partir de 18:00

Commissariat : Camille Frasca et Antoine Py

Une “mutation” - ce changement définitif d’un organisme ou bien l’organisme lui-même déjà modifié est au cœur de cette exposition. Nous avons choisi d’utiliser le terme « mute » afin de jouer sur les différents sens de ce mot, en langue française, roumaine et anglaise : « mute » en français signifie « se transforme », en roumain, cela signifie « déménager » et en anglais, cela veut dire « silencieux » ou « momentanément sans voix ». Au travers de ces multiples connotations, nous voulons explorer non pas le lien formel mais le lien conceptuel qui peut exister entre deux scènes artistiques. L’exposition réunit en effet des artistes aux pratiques transdisciplinaires, venant de France et de Roumanie, et incarnant une certaine vision de la production artistique émergente actuelle des deux pays. Les différents médiums et points de vue développés dans l’exposition témoignent des possibilités et de l’actualité du sujet exploré – ce constant changement de formes autour de nous, ayant un impact sur notre environnement sociétal et intime, et cette constante transformation des choses d’un état à un autre, depuis les mutations biologiques jusqu’aux changements sociologiques en passant par les transformations matérielles, qui nous fait dire que tout est en « devenir ». Les artistes en sont les vecteurs, construisant des images à partir de ce qu’ils perçoivent, et nous donnant des clefs de compréhension pour voir le monde non pas différemment mais dans sa vérité la plus charnelle. Tantôt mouvement, tantôt métamorphose. ​

Accéder au dossier de presse ici

Dimitri Mallet, Paysage, 2018 / Courtesy de l'artiste

Dimitri Mallet, Paysage, 2018 / Courtesy de l'artiste

Nomi Blum

​Nomi Blum est une artiste et metteuse en scène vivant au Cap (Afrique du sud). S’intéressant aux notions de coprésence et aux rapports de cohabitation entre êtres humains, son travail, à la fois mystérieux et politique, tente de placer l’art comme un espace ouvert de possibilités et d’actions collectives, autant d’expériences à partager, s’interrogeant sur nos modes de vie.

AMNESIA ’19, performance, installation sound, text, video, objects, 2018

AMNESIA ’19, performance, installation sound, text, video, objects, 2018

Damian Caccia

Damien Caccia sublime les matériaux sans pour autant les modifier. Il aime les évocations fictionnelles : par le désir de raconter les impressions qu’il expérimente, il invite le spectateur, à travers des techniques diverses et des titres évocateurs, à construire, avec légèreté, une vision, une image, cherchant à produire un effet de « souvenir ». L’environnement dans lequel se trouvent les œuvres importe peu : l’œuvre en elle-même est porteuse d’une abstraction évocatrice. La poésie de ses plaques de bétons et de ses plâtres mène à un curieux paradoxe : sans pour autant la transformer, la matière engage elle-même sa propre migration d’objet banal à objet d’art.

​Paestum 3, acrylique sur verre, béton, 20x28cm, 2018.

​Paestum 3, acrylique sur verre, béton, 20x28cm, 2018.

Lilas 1, acrylique sur plâtre, bois, 43x55cm, 2018.

Lilas 1, acrylique sur plâtre, bois, 43x55cm, 2018.

Stéphanie Carranza

​Autodidacte, Stéphanie Carranza a commencé dans l’industrie de la mode aux Etats-Unis. Elle explore actuellement l’ambiguïté entre les mondes physiques et virtuels, l’impact des technologies comme facteur de changements sur les corps et les identités, dans des œuvres variant les différents modes de représentations et de médiums.

Relevant Realities, untitled 02, printed on fine art paper, 2018-2019.

Relevant Realities, untitled 02, printed on fine art paper, 2018-2019.

​Relevant Realities, untitled 07, printed on fine art paper, 2018-2019.

​Relevant Realities, untitled 07, printed on fine art paper, 2018-2019.

Albert Kaan

Né en 1993, Albert Kaan vit et travaille à Bucarest. Son discours artistique est fortement lié à ses expériences urbaines, au travers de la combinaison de matériaux industriels avec d’autres éléments plus traditionnels, créant ainsi des structures spatiales hybrides, qui peuvent être exposés dans un contexte muséal ou comme sculpture d’extérieur.

Albert Kaan, ​Wave M, installation fer et lumière, dimensions variables, 2019.

Albert Kaan, ​Wave M, installation fer et lumière, dimensions variables, 2019.

Dimitri Mallet

Les certitudes et leur contraire, l’image et la non-image, la présence et l’absence, voilà ce qui attire et retient l’attention de Dimitri Mallet, artiste français né en 1985. Par un langage artistique diversifié et des médiums variés, l’artiste explore le monde, sa forme et sa mesure, via un langage minimal mais coloré, au lyrisme et à la sensibilité savante. Avec ses Paysages, Dimitri Mallet ne représente pas le phénomène de mutation : il l’invente. Au sein d’une œuvre où la contemplation est le passage obligé pour trouver un sens personnel à la notion de transformation, l’artiste se fait passeur d’images et de sensations.

Etudes pour « Paysage », 2019. Courtesy the artist, ADAGP, 2019, Paris.

Etudes pour « Paysage », 2019. Courtesy the artist, ADAGP, 2019, Paris.

Célia Nkala

Célia Nkala, artiste française, entretient dans son travail un rapport au temps, à la vanité, l’invisible, l’ailleurs. Une partie de ses pièces est issue d’assemblages d’objets qu’elle met en relation à partir de leur symbolique et de leurs matériaux, tout en leur donnant une nouvelle forme, un nouvel aspect, qui interroge le sens des choses dans l’ordre du monde. Ce n’est pas la première fois que l’artiste explore la notion de transformation : déjà dans sa série Restaurations, elle travaillait sur la notion de récupération et de sublimation de l’ancien vers le nouveau. Elle revient ici avec des œuvres spécialement pensées pour l’exposition.

Restauration, technique mixte, 2018.

Restauration, technique mixte, 2018.

Restauration, technique mixte, 2018.

Restauration, technique mixte, 2018.

Daniel Rosca

Né en 1991, Daniel Roşca s’intéresse à l’exploration de la transformation de l’individu à travers le temps, mais aussi aux changements moraux qui s’opèrent dans notre société : il propose des peintures et des installations poétiques sur l’éternelle modification de l’humain. Plongé dans les reflets silencieux de « In the beginning », le spectateur ne sait comment appréhender l’installation qui rappelle les débuts de l’humanité, un environnement intemporel aux accents tout aussi paradisiaques qu’artificiels, constatation d’une transformation d’un éden qui, par l’action de l’homme, s’est lui-même perdu.

In the beginning, installation, technique mixte, 2019

In the beginning, installation, technique mixte, 2019

Vlad Turco

Né en 1985 à Brasov (Roumanie), Vlad Turco s’attache à étudier le phénomène de perception de l’environnement chez l’humain, en proposant des œuvres qui cherchent à modifier la réalité. Produisant des moments d’inquiétante étrangeté, déformant les visions et les prises de conscience, il cherche à ouvrir la possibilité d’un monde déconcertant, sans préconçus ni règles établies.

Sometimes always, sometimes never, installation multimédia, 2019

Sometimes always, sometimes never, installation multimédia, 2019

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