TOUT VA TRÈS BIEN

LOUISA BABARI, ANNE DEGUELLE, SILVÈRE JARROSSON, NIYAZ NAJAFOV, LUCA RESTA, CHARLOTTE PUERTAS, SANNE DE WOLF

1 février - 24 février 2019
Vernissage : 31 janvier à partir de 18:00

Exposition collective
Commissariat : Azad Asifovich

L'exposition "Tout va très bien" est une sélection d’œuvres, par sept artistes issus de différents pays, et sur différents médiums. Ils emploient la dimension esthétique et poétique pour parler de la ville en tant que lieu d’intervention, d’interaction, simplement comme lieu de vie. L’exposition abordera cette question de la ville à travers les notions de politique du paysage, de déplacement et de coexistence.

La ville comme monde, comme épicentre de tout changement et comme modèle mondial : Anne Deguelle présentera une vidéo sur les attentats du 11 septembre à New York. Cette vidéo montre une captation d’un journal télévisé du 11 septembre présentant en boucle les images devenues emblématiques de la mémoire collective.

La ville comme le lieu de coexistence contrôlée de la faune et de la flore, en un réseau de lieux verts : Niyaz Najafov composera une fresque in situ sur la politique du verdissement urbain à Baku, Azerbaïdjan.

La ville légiférée et administrée, l’endroit des possibilités et des répressions : Sanne de Wolf donnera à voir un statement lié à une intervention réalisée à Teheran, intitulé : LMMPLP. Des messages comme « let’s make more poems, less politics » ont été introduit
sur du pain distribué par des boulangeries locales.

La ville en construction et en mémoire : Louisa Babari réalise une série des photographies sur les architectures locales et postcolonials de la ville de Constantine en Algérie.

La ville comme habitat, comme terrain de survie mais aussi comme endroit de l’errance et de la déambulation… Charlotte Puertas présentera des gouaches ainsi que des poèmes courts et une peinture murale sur cette question de l’être au monde. Sera
présentée également Terra, une vidéo co-réalisée avec David Schaffer, sur la question du sol, de l’ancrage et du déracinement.

La ville comme attente de l’altérité et comme espace du sonore et de l’inattendu : Luca Resta rendra compte d’une installation
sonore à l’échelle de la ville, mettant en scène une collection d’enregistrements de musiciens de la rue. Cette œuvre site-specific est une bande sonore installée dans l’ancienne école de musique de Bergame, aujourd’hui réadaptée à espace d’exposition. Hit parade rassemble une sélection d’enregistrements audio de musiciens de rue tirée d’une collection personnelle de l’artiste. Vingt et une chansons nous font faire le tour du monde, tout en restant assis dans le siège d’une voiture qui, pour l’occasion, se fait à la fois sculpture et socle sonore.

La ville comme interaction entre nature et architecture, allant parfois jusque l’infiltration de l’un dans l’autre, jusqu’à l’expression de formes abstraites pour les yeux modernes : l’œuvre in situ de Silvère Jarrosson sera un travail pictural consistant à structurer l’étalement de la peinture (lignes, courbes, tâches et bordures) sur un mur de la galerie. Son travail procède habituellement d’une réflexion sur l’abstraction, ici thématisée, et selon une méthode spécifique sur support horizontal, ici verticalisé.

Azad Asifovich

Louisa Babari

Russo-algérienne, née à Moscou, Louisa Babari vit à Paris et travaille entre Alger et la capitale française. Ses études à l’Institut d’Études Politiques de Paris achevées, elle obtient le Diplôme Supérieur de Russe de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris (INLCO) dans la section Études russes et cinéma.

Sa production artistique est constituée de films et de photographies, d’installations sonores et d’œuvres graphiques qui investissent des récits, déterminés par les mutations historiques et idéologiques notamment dans les pays anciennement socialistes.
Ses pièces créent des espaces discursifs qui documentent les processus de-décentrement, l’exploration de ses propres archives familiales, l’expérience des images, leur résurgence et leur renouvellement, des questions liées aux architectures et aux reconstructions, à la langue, au texte, à l’écriture et à la traduction.

Ses œuvres sont exposées dans plusieurs institutions artistiques et muséales en Europe et sur le continent africain (Centre Georges Pompidou, MUCEEM, Fondation Kadist, Documenta, Biennale de Dakar) et donnent lieu à diverses publications.

Anne Deguelle

Anne Deguelle est une artiste inclassable qui recourt à des médiums différents : la photographie, la vidéo, l’installation, les projections lumineuses ou encore les créations sonores avec une prédilection pour la lumière ; elle mobilise tous les moyens possibles pour explorer les signes du réel qu’elle tente de décrypter en réinvestissant l’histoire, en jetant le trouble dans la perception de l’information et de notre mémoire.

Son oeuvre est présente dans les collections du Musée d’art moderne Weserburg à Bremen -Fonds Anne Deguelle, dans celles du musée Les Abattoirs Toulouse, du FNAC Fonds national d’art contemporain, des FRAC Basse- Normandie et Auvergne, du MNAM Bibliothèque Kandinsky, du MACVAL, des Fonds de livres d’artistes des Musées Serralves Porto et Reina Sofia Madrid, du Fonds Beinecke à la Yale University.

Elle a exposé en 2018 au Printemps de Septembre, commissaire Christian Bernard et aux Center of Book arts de New York, Minneapolis et San Francisco, en 2017 au Musée Zadkine « Etre pierre » et à la Biennale de Thessalonique, en 2016 Biennale de Casablanca, en 2015 au Minsheng Museum de Shangaï, en 2014 au Fresnoy, au Centre Georges Pompidou en 2014 et 2009, au Musée Serralves Porto en 2013 et 2012, à la Galerie Nationale de Jacarta 2009, en expositions personnelles au Musée d’art moderne de Bremen 2004, au Freud Museum London 2011, au FRAC Auvergne, aux centres d’art de l’abbaye de Maubuisson, de Vitry et de Gennevilliers .

Représentée par la galerie Dix9 Hélène Lacharmoise (Paris)

Silvère Jarroson

Artiste plasticien, né à Paris en 1993, Silvère Jarrosson est diplômé de l’École de danse de l’Opéra national de Paris.

Il est contraint d’arrêter la danse en 2011 suite à une blessure. Il part alors pour de longues marches solitaires dans les déserts (le Gobi, l’Atacama) et les forêts (Amazonie, Célèbes) avant d’entreprendre un master en biologie. En peignant, il adopte un style pictural inspiré par la danse, le monde vivant et ce qui les relie.

Son travail abstrait à l’acrylique a donc pour principale inspiration la danse, les mouvements présents dans la nature et la façon dont on peut les inculquer à la peinture pour en faire un matériau vivant (technique proche du dripping, de l’action painting). Ses travaux de recherche scientifiques sur l’apparition des formes dans le monde animal influencent également son travail.

A partir de 2014, Silvère Jarrosson expose en France et à l’international. En 2015, il investit de nouveaux champs comme celui de la vidéo.

Charlotte Puertas

Après des études d’histoire de l’Art et de lettres modernes, Charlotte Puertas rentre à l’école des Beaux-Arts de Paris. De la peinture à l’écriture, du dessin d’animation aux sculptures d’argile peintes, sa pratique est polymorphe… Mais toujours se déploie de la pelote le même fil : l’intime dans une tentative de sublimation qui cherche à effleurer le monde et les personnes habitant ce monde, la question rhizomique du végétal mêlé à des figures hybrides, et l’humain avec le monstrueux, pas si loin…

Luca Resta

Luca Resta est né à Seriate en 1982. Vit et travaille à Paris.

Ses recherches remettent en cause le concept de « répétition ». Entendu comme un phénomène caractéristique de notre société, il s’interroge sur sa valeur ontologique et sa relation avec les dynamiques contemporaines.

Après un baccalauréat artistique, en 2008, il obtient une maîtrise à l’Académie des beaux-arts de Bergame (Italie). Il poursuit ensuite sa carrière artistique et ses recherches au travers des résidences tels que la Fondazione Spinola Banna per l’Arte à Turin, Viafarini in Résidence à Milan et Astérides à Marseille.

Au fil des ans, il a participé à plusieurs expositions collectives nationales et internationales, parmi lesquelles:

Sound Fetish (51° Biennale de Venise, 2005), Inaugural Exhibit (Art Raw Gallery, New York - 2009), Quali cose siamo
(Triennale Design Museum, Milan - 2010), Il raccolto d’autunno continua adessere abbondante (DOCVA, Milan - 2011), State of the Arts (54° Biennale de Venise - 2011), All in good time (BACO, Bergame - 2013), Calcio d’inizio (Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin - 2014), Common-Place (Galerie Rajatila, Tampere - 2015), DAMA (Turin - 2016), Metamorphosis (Galerie Italienne, Paris – 2016), Babel (Contemporary Locus, Bergame - 2016), Brave New Word (K-Gold Temporary Gallery, Agia Paraskevi - 2016), Do Disturb #4 (Palais de Tokyo, Paris - 2018). Parmi les expositions solo et duo: Man at work (Galleria Placentia Arte, Placentia - 2009), Chambrequatrevingtcinq (ARS + L, Bergame - 2013), J-12 Superposition (Galerie Paris8, Paris - 2014), It Happens (Galleria Il Ponte, Florence - 2018)

Sanne de Wolf

Sanne de Wolf est une artiste plasticienne vivant et travaillant en Belgique.

Le développement de sa pratique artistique est basé sur ses études en sciences de l’art et en sociologie. Elle représente des modèles socioculturels et des actions qu’elle traduit dans le monde contemporain. Ses recherches sur « le tissu» poussent l’artiste à révéler les liens entre couches insaisissables pour les placer dans le paysage urbain.

Elle créé des dialogues entre le présent et le passé, l’Orient et l’Occident et réunit différentes voix. Son travail communique de façon poétique sur des idées d’engagement et de responsabilité partagée. L’artiste considère qu’il est prioritaire de collaborer avec des contextes locaux et urgents.

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